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Céréales Le blé toujours dans le vert

Les prix du blé étaient en légère hausse, vendredi, au terme d’une semaine qui a vu les céréales reprendre un peu de la valeur qu’elles avaient perdue ces derniers temps.

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Parmi les principaux éléments de soutien à signaler ces jours derniers, le feuilleton des inondations aux États-Unis, dans la région du Midwest. « Les fonds américains viennent couvrir leur position et, mécaniquement, ça influence directement le marché français », commentait un trader qui souhaitait garder l’anonymat.

 

Pour ce connaisseur du marché, cependant, « on agite un chiffon rouge là où il n’y en a pas : On est au mois de mars, et les plaines qui sont attaquées par les inondations sont des plaines pour les maïs. Or, les semis de maïs ont lieu au mois d’avril, donc c’est un non-événement. »

Bonne activité dans les ports français

Ces éléments venaient en tout cas contribuer à la fermeté des prix, favorisée également par la bonne activité persistante dans les ports français, afin d’honorer les derniers appels d’offres.

« Il y a effectivement un très gros programme de chargement, ça va nous permettre de rattraper le retard qu’on avait eu », commentait ce trader.

 

En outre, sur le plan monétaire, les voyants étaient également au vert, avec un retour de l’euro sous la barre des 1,14 dollar. Avec l’arrivée du printemps, c’est le « weather market » (fluctuations de marché dues à la météo, N.D.L.R.) qui fait son grand retour. Pour l’instant, les nouvelles en Europe augurent d’une bonne récolte, mais cela reste évidemment susceptible d’évoluer au cours des prochains mois.

 

« Euronext a suivi la fermeté de la place américaine, bien que les exportations de l’Union européenne accusent encore, avec 12,9 Mt, un retard de 1,6 Mt sur l’an dernier, rapporte Coop de France Métiers du grain dans sa note du 22 mars 2019. La France échappe toujours à ce déficit global en présentant à la date du 18 mars, un bilan des sorties pays tiers de 5,95 Mt contre 5,26 l’an dernier. L’activité dans les ports de l’Hexagone reste très importante, justifiant la fermeté des prix du physique à 185 €, rendu Rouen. »

 

Vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé regagnait 0,75 euro sur l’échéance de mai, à 189,75 euros, et 1 euro sur l’échéance de septembre, à 177,50 euros.

Le maïs soutenu par les fabricants en aliments du bétail

Le maïs était également orienté à la hausse, soutenu par la demande française en aliments du bétail et regagnait 0,50 euro sur l’échéance de juin, à 171 euros, et 0,75 euro sur celle d’août, à 174,75 euros.

 

« Les importations de maïs par l’Union européenne maintiennent un rythme élevé, développe Coop de France métiers du grain. Au 18 mars, elles atteignaient 17,5 Mt contre 12,4 en 2017, à date. L’Ukraine est actuellement le principal pays tiers fournisseur de l’Union européenne. Entre le 1er octobre dernier et le 1er mars 2019, les exportations totales de maïs par l’Ukraine ont atteint quelque 15 Mt, soit 6 Mt de plus que pour la période correspondante de la précédente campagne. Bien que les importations françaises se situent loin de ces chiffres on notera qu’à la date du 18 mars, les entrées de maïs pays tiers ont représenté depuis le début de la campagne, 98 000 t contre 5 000 t l’an passé, même période. »

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